Revue de presse du Capitaine Nô
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Festival international de jazz de Montréal, le Capitaine et les trois gamins

La Presse
6 juillet 1992
Page B5  Alain Derepentigny 

zoom Samedi, le Capitaine Nô s'est produit sur la scène Labatt Blues avant d'aller finir la soirée au Grand Café.

Samedi, le Capitaine Nô s'est produit sur la scène Labatt Blues avant d'aller finir la soirée au Grand Café.


Photo de Luc-Simon Perrault
 
 

Le Grand Café était tout petit et chaud comme une fournaise quand le Capitaine Nô s'y est installé pour deux heures et demie de spectacle, dans la nuit de samedi à dimanche. Revigoré par sa prestation d'une heure sur une scène extérieure quelques heures auparavant, le bon Capitaine était dans une forme resplendissante. Son Bing Bang Band aussi.

Le Capitaine, ce chantre du quotidien, ce Richard Desjardins de 1975, a pas mal moins de cheveux qu'à l'époque, mais sa poésie n'a pas beaucoup vieilli. Sauf qu'en 1992, le Capitaine se fait un devoir de situer dans son contexte le blues typique du mâle éconduit qui crie sa rage, en l'assortissant d'un rap «pour les féministes».

Pendant Le musicien heavy raté, un spectateur français, débarqué à Montréal il y a trois ans, confiait à ses amies: «On dirait que tout le monde le connaît, sauf moi.» Touché!

Ils sont rares les artistes québécois ou francophones qui ont adapté avec autant d'à-propos, de pertinence -et d'intelligence, il faut le dire- des genres musicaux aussi étroitement associés à la langue anglaise que le blues et le rhythm 'n' blues. Et ça sonne, mes amis! Au Grand Café, plus l'heure avançait, plus le monde chantait, plus on tapait du pied, emporté par la section de cuivres (saxo, trombone, trompette) ou les leads inspirés du guitariste Réjean «Whizzer» Loiseau.

Depuis le début du spectacle, on réclamait au Capitaine son plat de résistance Baloney qu'il allait servir, version «médium», en toute fin de première partie. Comme à l'Évêché une quinzaine d'années auparavant, le bon Capitaine allait expliquer avec moult détails le pourquoi et le comment de son indigestion...

Les spectateurs formaient une grande chorale qui scandait Ba-loney! pendant que l'ami français (mortadelle?) tapait des mains: «J'ai vu quatre spectacles ce soir, mais celui-là a une couleur locale pas négligeable»

Locale? Mets-en! Comme le dit si bien le Capitaine lui-même: «Comme je chante en québécois, c'est très important d'entendre les paroles».

Quand, vers 2h30, le Capitaine nous a tous amenés sur le chemin de La Gaspésie, les genoux m'ont plié.

J'avais ma Pontiac 62 bleu

Quatre beaux tires neufs (prononcez neu)

La route est longue

Le long de l'onde

Merci Festival de jazz.

Les Américains ont Wayne's World; nous autres, on a le Capitaine Nô.

Dieu est bon.

[...]

 
 

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