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Ça fait du bruit tous ces groupes qui veulent casser la cabane au Canada. C’est comme partout. Y’a du bon et du mauvais Mais quand c’est bon c’est bon
De notre envoyé spécial.
EMBOUTEILLAGE monstre rue Sainte-Catherine, l’artère principale du samedi soir célèbre pour ses hamburgers, prostituées, boîtes de nuit, sex-shops, théâtres, cinémas, dealers. Sur les rives de cet océan éclairé par des néons tapageurs se croisent marginaux de tous poils, bourgeois éméchés, punks à la dérive, rockers dans la galère, chinois proxénètes, indiens ne vivant pas de leurs plumes, paysans endimanchés. Crisements agressifs des pneus, échanges de joints au feu rouge, autos-radios poussés à fond. Montréal by night c’est pas triste. Dans une brasserie munichoise l’orchestre en culotte tyrolienne, installé sur une scène tournante, interprète « Let it be » des Beatles pour des couples qui ne lâchent pas leur pinte de bière. Mais l’événement se situe à quelques encâblures de là. Aux « Foufounes électriques…
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On entend les paroles d’un certain « Dédé traqué », on admire le courage d’un vieux pote de Plume Latraverse qui se remet au blues après quelques années de vaches maigres : le Capitaine Nô. Ce barde au crâne dégarni chante la Rue Sainte-Catherine et l’on revient à la case départ.
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