Revue de presse du Capitaine Nô
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Le Capitaine Nô au parc de l'imaginaire « la scène, c'est vraiment ma place »

Le Droit
22 juillet 1994
Page 21  Renée Laurin 
   

En 20 ans de carrière, Pierre Leith, alias Capitaine Nô, a eu le temps de réaliser pratiquement tous ses rêves de jeunesse. Tous sauf un: celui de partir à la conquête de l'Europe.

Son premier grand rêve, c'était de faire de la scène. À 45 ans, il attend encore le jour où il pourra enfin chanter en Europe.

«Mais que voulez-vous, les responsabilités, la famille, y'a toujours quelque chose qui me pousse à remettre cela à plus tard», confiait-il en entrevue un peu plus tôt cette semaine.

Il y a deux ans, le rêve a frôlé de près la réalité. L'an passé aussi. Mais le Capitaine Nô a les deux pieds bien ancrés sur terre, à l'image de ses textes qui racontent la vie de tous les jours des gens bien ordinaires. «J'attends d'avoir un peu plus d'organisation, dit-il, de trouver les contacts qui me permettront de me produire en spectacle là-bas. Il faut au moins que je puisse financer mon voyage de cette façon.»

«L'argent mène le monde, c'est bien connu», soupire-t-il. Parmi les rarissimes bluesmen francophones au Québec, celui qu'on a qualifié de «mythe des années 1970» sait de quoi il parle. En 20 ans de carrière, il n'a peut-être jamais connu le succès financier des Roch Voisine et Céline Dion, mais il a tout de même eu le plaisir de séduire critiques et amateurs de blues à plus d'une reprise.

«Il y en a qui n'ont qu'à changer de coupe de cheveux pour qu'on se mette à parler d'eux pendant des semaines. Dans mon cas, c'est pas toujours évident. Le blues est de plus en plus populaire mais ne sera jamais aussi rentable que la musique pop». Mais le Capitaine Nô tient bien le coup, drôlement bien même. Au point où on a parfois l'impression qu'il est en train de revivre l'époque florissante des années 1970, une période où il venait souvent faire son tour en Outaouais. «J'ai joué au Bistro et aux Rafstmen à Hull, à l'hôtel Ambassador à Gatineau et au Rainbow à Ottawa», se souvient-il.

Il s'est bien écoulé un dizaine d'années avant qu'il ne se décide à revenir faire son tour dans la région. Mais, on peut se consoler en se disant que l'Outaouais n'aura pas été la seule région à déplorer son absence. Le bluesman québécois avait le goût de faire autre chose. Pendant un certain temps, il s'est métamorphosé en producteur et agent d'artistes puis, en animateur radio. Il y a quatre ans, il a effectué un retour sur scène avec un groupe de huit musiciens qu'il a baptisé Le Big Bang Band. «La scène, c'est vraiment ma place», réalise-t-il maintenant.

L'été dernier, en venant rendre visite à des amis, il a découvert le parc de l'Imaginaire à Aylmer. Tout bonnement, il a décidé d'envoyer son «kit» aux responsables de la programmation. «Ils m'ont appelé et me voilà», dit-il.

En spectacle au parc de l'Imaginaire demain soir, dans le cadre du Festival international de jazz d'Ottawa, il présente un concert intime en compagnie de trois autres musiciens dont un guitariste, un bassiste et un batteur.

Il reprendra, entre autres, des chansons de son dernier album, Cocoman, paru en février 1992, un peu de blues traditionnel et des succès qui rappelleront sûrement l'époque des Rafstmen, du Bistro et de l'Ambassador.

Illustration : Pierre Leith, alias Capitaine Nô, a eu le temps de réaliser pratiquement tous ses rêves de jeunesse.

 
 

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