Le Capitaine Nô, alias Pierre Leith.
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Les 20, 21, 27 et 28 août prochain, le blues guettera le seul Capitaine qui nous reste, le Capitaine Nô bien sûr, au tout nouveau tout chaud bar St-Louis Blues. Le Capitaine -alias Pierre Leith (à prononcer comme Keith... Richards bien sûr)- donnera pour l'occasion un «Concert intime», en compagnie de sa guitare acoustique, son harmonica et son guitariste Réjean «Whizzer» Loiseau: «Ça va mener pas mal de train pour un concert intime. Mais je l'ai appelé comme ça afin de mettre également l'accent sur le fait que ça va être relax, que les gens peuvent venir me parler, me demander les chansons qu'ils veulent entendre.»
À moins que la salle ne soit remplie de touristes japonais, il y a donc toutes les chances du monde que le public réclame à grands cris Baloney, cette chanson-culte de 1975 qui est à la gastronomie ce que le Chef Groleau (de RBO) est à Soeur Angèle. Vous n'êtes pas fatigué de la chanter, Capitaine?
«Non, parce que, dans le fond, je suis un bluesman. Et les bluesmen ont toujours assumé leurs compositions jusqu'à leur dernier souffle. Quand tu allais voir Muddy Waters, tu voulais chaque fois entendre Got My Mojo Working et Muddy Waters la jouait chaque fois. Je fais pareil: le monde me demande Baloney, je leur joue Baloney, avec plaisir. Tant que les gens ne me résument pas à Baloney...»
Ce serait en effet dommage d'ignorer le reste du répertoire du Capitaine Nô, teinté non seulement de blues, mais également d'humour caustique -de Personne ne m'aime (1976) à Prends la vie du bon côté (1992)- et de lucidité trempée dans la réalité -d'André à Sauver la terre, son dernier «hit» qui s'est retrouvé en cinquième place du palmarès CKOI il y a quelque temps.
En fait, depuis son retour officiel en 1991, dans le cadre du festival indépendant rock de Montréal (FIRM), on a pu voir le Capitaine un peu partout, que ce soit au petit écran ou au Festival de Jazz en 1992 et en 1993, aux FrancoFolies de Montréal et au Capitole de Québec, généralement en compagnie de son Big Bang Band, composé de 8 à 11 musiciens, selon le cas. Alors que l'on croyait son rock à forte teneur en blues mort et enterré, il s'est révélé au contraire être tout simplement enfoui dans notre inconscient musical, prêt à ressurgir à la première occasion favorable. Et l'occasion favorable, c'est peut-être bien la popularité sans cesse croissante du blues.
Car dès le 5 septembre, le Capitaine sera toujours au St-Louis Blues, mais cette fois pour animer un jam de blues tous les dimanches que le Bon Dieu fait: «En 1984, j'animais déjà des sessions de jam de blues au Pourquoi Pas, sur la rue Rachel, et j'aimais vraiment ça. Mettons qu'au St-Louis Blues, je serai votre 'host', comme disent les Anglais.»
Précisons que le St-Louis Blues est situé au 3580, rue Saint-Dominique, juste au coin de Prince-Arthur, dans les locaux de l'ancien bar Le Taxi (499-0620).
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