Les grands manitous de l'événement, André Ménard, Alain Simard et David Jobin, épuisés, mais heureux, ont dressé un bilan positif de la treizième édition du Festival international de jazz de Montréal.
Photo de Pierre Vidicaire
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Plus d'un million trois cent cinquante mille spectateurs en douze jours, une hausse de 20 % des ventes de billets, un taux d'occupation de 93 % dans les salles et une couverture médiatique internationale accrue.
Voilà le bilan, très positif, que dressait l'organisation de la treizième édition du Festival international de jazz de Montréal, lors de la traditionnelle conférence de presse hier après-midi. Des chiffres prometteurs donc, et ce malgré le mauvais temps. Ce qui fait qu'on regarde déjà d'un bon œil la quatorzième et prochaine édition du Festival, du 1er au 11 juillet 1993.
André Ménard, Alain Simard et David Jobin ont rencontré les médias hier après-midi dans la salle de presse du Festival. Épuisés, mais heureux, les responsables ont dressé un bilan positif de cette édition Spécial 350e.
C'est Alain Simard qui a d'abord pris la parole, pour citer les chiffres ci-dessus, « Ce fut un succès remarquable compte tenu du climat », ajoutait le président du Festival.
André Ménard, le plus exténué de la bande, a tenu à souligner l'apport du Festival aux autres manifestations de jazz dans le monde.
« De plus en plus, le Festival innove et ses idées sont reprises par d'autres. Car un festival de jazz n'est pas une originalité en soi. C'est dans sa façon de faire les choses qu'il se démarque des autres. »
Le vice-président a poursuivi en rappelant les grands moments de la programmation intérieure : « Charlie Ha-den a donné un coup d'envoi magistral. Oregon a offert un concert mémorable. Max Roach a sûrement été un des grands moments du Festival. 11 y a eu bien sûr le spectacle de clôture avec Oliver Jones, le Vie Vogel Big Band et le Montréal Jubilation Gospel Choir.
« Bêla Fleck fut une révélation. On a aussi prouvé que les spectacles de la rue servaient au développement des talents de demain, alors que Barbara Dennerlein et Strunz & Farah se sont produits à guichets fermés, eux qui jouaient sur les scènes extérieures l'an dernier », expliquait André Ménard.
David Jobin, directeur adjoint et responsable de la programmation extérieure, a tenu à souligner les points forts des shows gratuits : « II y a eu le Paris Musette, que tout le monde a apprécié. La série de guitares; avec notamment Sonny Landreth et le trio Smallwood, Bouchard et Haworth, s'est aussi fait remarquer. Notons également les performances de Jay Hoggard, des Heavy Métal Horns et du James Gelfan Trio, le gagnant du concours Alcan. Et n'oublions pas le Capitaine Nô qui, en plus d'offrir un excellent spectacle, était un citoyen assidu du village musical, se promenant partout sur le site déclarait Jobin …
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