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Photo de Richard Cloutier
Demain il présentera son premier show en huit ans à Québec.
Photo de Richard Cloutier
Capitaine Nô et sa « tête d'œuf » qui lui a inspiré le titre de son nouvel album « Cocoman ».
Photo de René Ballargeon
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J’ai arrêté de chanter parce que j’étais tanné, pis que je voulais faire autre chose, si je reviens maintenant, c'est parce que j'étais tanné de faire autre chose. Quarante-trois ans bien sonnés, le gars n'a pas changé, comme le remarqueront ses fans de longue date qui le retrouveront, dimanche soir, sur la scène du D’Auteuil. Sa dernière visite dans nos murs date de l’été Mer et monde.
En 1985, Pierre Leith décidait de remiser son personnage coloré. «J’avais l’impression de tourner en rond. Quand on est tanné de faire quelque chose, faut qu'on change, sinon on vire dessous.» Et il y a autre chose que l'artiste finira par avouer au bout de quelques cafés l’effet Plume. Capitaine Nô était tanné de la comparaison qui, finalement le laissait paraître comme un sou produit de Plume Latraverse. Il n’a rien contre l’autre, il en veut plutôt à ceux qui ont exploité la comparaison à outrance. «Plume, il fait du country folk alors que moi, je fais du rhythm’n blues et puis, on tient pas le même langage»... explique, sans élever le ton, capitaine Nô qui demande maintenant à être reconnu pour ce qu’il fait..., sans être comparé à personne.
Directeur d’agence
Depuis sept ans, Pierre Leith dirige une agence artistique dans la région de Montréal les Productions CAP. inc. Il fait du placement de musiciens dans des bars, dans des festivals et même à la télé. En plus, il coach les nouvelles recrues en leur faisant profiter de ses 20 ans de métier.
Il se souvient de ses modestes débuts, en 1973, il étudiait les arts appliqués et trouvait plaisir à fréquenter les studios d’enregistrement. Avec un premier démo en poche, le défonceur de portes frappe à celle du producteur André Perry au moment où il enregistrait l’album Jaune, de Jean Pierre Ferland. Sa réaction s’est limitée à ces mots : «Tu ferais mieux de changer de tape.... », Capitaine Nô suit le conseil, et, avec un nouveau ruban, il se présente chez Tomy Roman, où il est accueilli à bras ouverts.
Capitaine Nô ne cache pas ses influences charleboisiennes. Bob Dylan l’a aussi influencé. « Vu que je chante du nez, ça m’a encouragé à continuer... », Ironise-t il. En 1976, il lance la chanson Les Syndicats, en rapport direct avec l’emprisonnement de trois chefs syndicaux. C’est aussi à cette époque qu’il se promène avec sa chanson marathon « Ville de rien » (20 minutes 44 secondes.)
Le trip des bars
(PON) - Et puis, il y a eu quelques bons succès, comme « André », « Baloney », et son classique « Personne ne m’aime ». Ses nouvelles chansons, «Sauvez la terre » et « Cocoman », l’ont ramené, dernièrement, sur la scène radiophonique, et il s’en réjouit. La chanson thème « Cocoman » traite du trip de la coke dans les bars.
S’il a donné le même titre à son nouvel album son quatrième c'est pour mettre en relief avec humour sa nouvelle physionomie faciale dépoilue. « Regarde la photo comme il faut (celle sur la pochette) et tu vas vite voir que j’ai une tête d'œuf... », lance le pince-sans-rire, qui prend soin d’ajouter qu’il se trouve encore beau garçon...
L’album «Cocoman» propose 13 nouvelles chansons, avec des titres comme « Dur à avaler », « Blues à Jean Paul » (Belleau) « Ma tante Rita », « Battons dans les roues », « L'Oiseau bleu » ainsi que « Tout un vendredi », chanson écrite par le musicien de Québec Pierre Renaud. Appuyé par sept musiciens, Capitaine Nô présentera, bien sûr, son nouveau matériel, en plus de reprendre ses succès, demain soir, sur la scène du D’Auteuil, et ce soir, dans le cadre du Festival du papier. dans la région de Charlevoix. Le mois prochain, il se produira durant le Festival international de jazz de Montréal.
À quoi faut-il s’attendre? « J'en n'ai aucune idée puisque je vais casser mon nouveau show. Mon feeling va avec la réaction du public.»
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